Novembre ou le mois des mémoires et des honneurs !
1. HALLOWEEN N'A RIEN À AVOIR AVEC LA TOUSSAINT !
Beaucoup confondent les deux dates parce qu’elles sont proches dans le calendrier. Halloween, célébré le 31 octobre, trouve ses racines dans des traditions celtiques (notamment la fête de Samhain) et a été largement récupérée et transformée en fête populaire, commerciale et souvent ludique : déguisements, bonbons, décorations et soirées.
La Toussaint (1er novembre), en revanche, est une fête liturgique — elle célèbre « tous les saints », connus et inconnus, reconnus par l’Église comme des témoins de la foi.
Les registres émotionnels et symboliques sont différents : Halloween joue sur l’imaginaire et l’effroi festive; la Toussaint invite au respect, à la prière et à la reconnaissance des vies exemplaires.
2. LA TOUSSAINT : UNE FÊTE RELIGIEUSE À L’ORIGINE LITURGIQUE !
La Toussaint est avant tout une célébration religieuse. Dans la tradition chrétienne (surtout catholique et orthodoxe), cette journée célèbre ceux qui ont suivi une vie de sainteté et qui sont désormais honorés comme modèles spirituels. On y célèbre une Messe, on peut allumer des cierges, réciter des prières et refuser l’idée que la Toussaint soit une simple fête culturelle.
Pour les croyants, c’est un temps de grâce et de communion — le ton est solennel, souvent recueilli. Même dans les familles moins pratiquantes, la journée peut garder une dimension sacrée et respectueuse.
3. LE 2 NOVEMBRE EST UNE COMMÉMORATION EN MÉMOIRE DES DÉFUNTS, PAS UNE FÊTE !
Le 2 novembre n’est pas une fête joyeuse : c’est une journée dédiée au souvenir, à la prière et aux gestes concrets en mémoire des défunts — visites au cimetière, dépôt de fleurs, messes pour les âmes, intentions de prière, ou actes de charité en leur nom.
L’idée centrale : on n’« anniversaire » pas les morts comme on fête un événement ; on se souvient d’eux, on prie pour leur paix et on accomplit des gestes qui témoignent du respect et de la continuité entre les générations.
4. VARIANTES CULTURELLES : DES SIMPLES RECUEILLEMENTS À LA FÊTE DES SOUVENIRS !
Toutes les cultures n’expriment pas la mémoire des morts de la même façon. L'exemple emblématique est le "Día de los Muertos" au Mexique (1er–2 novembre) mêle éléments indigènes et chrétiens pour créer un hommage vivant, coloré et familial aux disparus — autels, offrandes, nourriture et récits.
D’autres lieux ont des usages plus sobres : visites de tombes, chants, veillées silencieuses, ou actions sociales (soutien aux proches en deuil). Il est utile de connaître ces différences pour ne pas projeter sa propre lecture sur celles des autres.
5. NOVEMBRE, MOIS DE LUTTE CONTRE LES CANCERS TOUCHANT LA GENTE MASCULINE !
Au-delà du recueillement et de la mémoire, le mois de novembre porte aussi un message tourné vers la préservation de la vie. Chaque année, la campagne Novembre Bleu (ou Movember dans sa version internationale) invite les hommes à s’informer et à se faire dépister contre les cancers masculins, notamment celui de la prostate. L’objectif n’est pas seulement médical : il s’agit de briser le silence autour de la santé des hommes, souvent négligée par pudeur ou par peur. À travers des actions de sensibilisation, des campagnes médiatiques et des initiatives communautaires, ce mouvement cherche à instaurer une culture du dialogue et de la prévention.
Mais Novembre Bleu, c’est aussi un prolongement du thème du mois : celui du souci de la vie. Tandis que la Toussaint et la Commémoration des défunts rappellent la fragilité de l’existence, cette campagne encourage chacun à prendre soin de soi pour vivre pleinement. Se faire dépister, consulter un médecin, adopter une meilleure hygiène de vie — autant d’actes qui traduisent un respect envers la vie reçue. Novembre devient alors un mois complet de conscience : se souvenir de ceux qui sont partis, et apprendre à protéger ceux qui sont encore là — soi-même compris.



